Dans un avenir qui semble de moins en moins fictif, les intelligences artificielles ne se contenteront plus d’analyser nos préférences cinématographiques. Elles iront jusqu’à scanner nos entrailles, littéralement. Grâce à une combinaison de capteurs biométriques, d’algorithmes émotionnels et de données physiologiques, l’IA pourrait bientôt ajuster vos recommandations Netflix en fonction de l’état de votre estomac.
Imaginez : vous venez d’avaler une généreuse tartiflette ou une raclette bien grasse. Votre montre connectée détecte un ralentissement de votre métabolisme, une augmentation de votre fréquence cardiaque et un léger engourdissement post-repas. L’IA interprète ces signaux comme un état de digestion lente, nécessitant un contenu audiovisuel adapté : pas de thriller haletant ni de film d’horreur, mais plutôt une comédie légère, un documentaire zen ou une série contemplative aux images apaisantes.
Ce type d’adaptation fine ne serait plus uniquement basé sur des choix passés ou des évaluations subjectives, mais sur des données en temps réel. L'IA pourrait classer les contenus en fonction de leur intensité émotionnelle, leur rythme ou même leur impact sensoriel. Une digestion difficile ? L’algorithme bannit les scènes violentes et privilégie les séquences visuelles lentes, aux couleurs douces, et au sound design reposant.
Les capteurs ne s’arrêteraient pas à la montre. Votre caméra frontale, grâce à la reconnaissance faciale, pourrait analyser vos micro-expressions : grimaces légères, bâillements, frottements de ventre. Toutes ces informations deviendraient des données d’entrée pour ajuster les suggestions de contenu. Votre télécommande devient superflue : votre corps devient le programmeur.
Si ce futur digestif-émotionnel promet un confort utilisateur inégalé, il soulève également des questions éthiques majeures. Jusqu’où souhaitons-nous laisser les machines interpréter notre intimité corporelle ? Et comment garantir que ces données ne soient pas utilisées à des fins commerciales, médicales ou assurantielles ?
Le divertissement du futur sera sans doute ultra-personnalisé, fluide, et… digestif. Regarder un film ne dépendra plus uniquement de nos envies conscientes, mais aussi de nos besoins physiologiques. Une révolution silencieuse se prépare, où le corps devient le pilote invisible de notre consommation culturelle. Préparez-vous : votre estomac décidera bientôt du programme du soir.
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